Découvrez l’inspirante histoire de Baptiste Corval, fondateur de Phénix, une start-up engagée contre le gaspillage alimentaire. 

Dans cette interview exclusive avec Steves, Baptiste partage son parcours entrepreneurial, les défis financiers, la recherche du bon associé, et les leçons apprises lors de la création de Phénix. Des moments difficiles aux réussites, plongez dans une aventure entrepreneuriale riche en enseignements sur la persévérance, le risque, et la construction d’une entreprise à impact. 

Une lecture enrichissante pour tous ceux qui cherchent à transformer des obstacles en opportunités.

Steves

Bonjour Baptiste. Peux-tu te présenter et nous en dire un peu plus sur toi s’il te plaît?

Baptiste Corval 

Je suis ingénieur en informatique. J’ai travaillé tôt sur les marchés du 18e arrondissement, ce qui m’a conduit rapidement à l’entrepreneuriat. J’ai ensuite lancé une marque de prêt-à-porter en 2010, mais cela a été parsemé de difficultés. Les retards de fabrication, les avances impératives sur les commandes, et les problèmes financiers ont créé un cercle vicieux. Malgré les investissements, la livraison prévue pour août a été honorée mi-décembre. Cela s’est soldé par la vente des stocks après 10 ans.

Steves

Comment rebondir après des problèmes de trésorerie pour créer une nouvelle entreprise?

Baptiste Corval

Une fois lancé, on ne cesse de courir. C’est comme un marathon, sans pause. Ayant toujours aspiré à être entrepreneur, j’ai promis à mon premier patron, rencontré lors de mes débuts en tant qu’ingénieur, ma fidélité s’il m’aidait à créer ma propre entreprise.

Steves

Comment choisir le bon associé?

Baptiste Corval

C’est comme rencontrer l’amour de sa vie. Il n’y a pas de processus défini. La complémentarité est un avantage, mais ce n’est pas la clé. On finit par tout faire dans une entreprise, donc le partage d’idées est essentiel. Beaucoup hésitent à partager leurs idées, mais c’est crucial pour réussir. Trouver un associé nécessite des rencontres ainsi que des circonstances favorables.

Steves

Comment as-tu rencontré ton associé, ton cousin?

Baptiste Corval

C’était une rencontre familiale fortuite. J’ai proposé à mon cousin de se lancer avec moi, et nous l’avons fait ensemble. Les associations naissent souvent de circonstances imprévues. Après des difficultés avec nos premières entreprises, Phénix est devenue une renaissance entrepreneuriale, avec la décision de laisser le business à notre associé.

Leçon n°1: Croire en son projet, prendre des risques et assumer.

Steves

Parle-nous de tes investissements, crédits ou fonds propres?

Baptiste Corval

Nous avons financé notre nouveau projet avec les recettes de salons de la mode et des précommandes. Malgré les commandes, les banques ne nous ont pas soutenus, nous obligeant à emprunter de l’argent personnellement. Trois prêts de 1400€ par mois sur 10 ans, soit 150 000€ au total.

Leçon n°2: Même dans une école où vous pensez que les gens sont comme vous, il y a un réseau.

Steves

Parlons des salons, comme Who’s Next en France, suivi de l’Allemagne !

Baptiste Corval

Nous avons participé à ces salons pendant deux années consécutives. Ces expériences étaient à des années-lumière de mon passé d’ingénieur, ressemblant plus à un vendeur de voitures en costume au milieu de personnes au look hors du commun.

Steves

Comment as-tu quitté la deuxième entreprise? Étais-tu endetté?

Baptiste Corval

Nous avons récupéré un peu d’argent en nous séparant de notre associé. Cela a servi à lancer notre troisième entreprise. En entrepreneuriat, le succès attire beaucoup de sollicitations, surtout le fait de devenir entrepreneur de l’année, évidemment je ne suis pas seul, il y a une équipe derrière. La clé est de s’entourer de personnes compétentes et de réussir. Vous pouvez avoir la compétence pour fédérer, mais vous êtes porté par ceux qui travaillent avec vous.

Leçon n°3: S’entourer d’une bonne équipe pour travailler fait toute la différence. 

Steves

Comment bien s’entourer?

Baptiste Corval

Il faut avoir la bonne idée, savoir la vendre, avoir un bon associé, et des gens impliqués dans votre projet. Avoir un associé est confortable, partager les difficultés peut offrir une perspective différente.

Leçon n°4: Avoir une bonne idée, un bon concept, un bon associé suffit-il à vous faire décoller?

Baptiste Corval

Oui, normalement, mais bon…

Steves

Parlons d’échec, à quel moment as-tu failli ne plus y croire?

Baptiste Corval

Dans les moments de galère, quand la vie professionnelle affecte la vie personnelle et inversement. Par exemple, au Bread & Butter, le salon de Berlin, avec une voiture pleine à craquer face à des concurrents avec des camions siglés et des logos attrayants. Les échecs font naître une frustration.

Steves

Pourquoi as-tu continué?

Baptiste Corval

Cela vient de ma personnalité. J’adore le risque, je suis un preneur de risques à 100%. J’ai du sang-froid et je sais rebondir. Chaque victoire, même le premier euro reçu dans son entreprise, est célébrée. L’adrénaline d’entreprendre me stimule.

Steves

Comment avez-vous atteint votre premier million d’euros?

Baptiste Corval

Nous avons créé Phénix en 2014, trois ans plus tard en 2017, nous avons réussi. Il faut se remettre en cause, beaucoup de travail, de souffrance, savoir pivoter et vendre. Notre modèle commercial était de prendre les invendus de la grande distribution, leur apportant du cash en échange d’une commission. L’équipe qu’on a créé a été cruciale pour atteindre le premier million, un mélange de talents et de commerciaux.

Leçon n°5: Il faut savoir se remettre en question, travailler dur, s’adapter à toutes les situations et surtout vendre.

Steves

Merci beaucoup pour ce moment et chapeau à toi Baptiste !

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Dans le dernier, j’expliquais “ Pourquoi les pitchs j’aide “x, y z” à faire ceci étaient pathétiques”  

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